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« Un printemps à Tchernobyl » d’Emmanuel Lepage

04 Mar 2013
"Un printemps à Tchernobyl" d'Emmanuel Lepage couverture

Aujourd’hui nous parlerons de la bande dessinée « Un printemps à Tchernobyl ».

Il s’agît du témoignage du dessinateur Emmanuel Lepage qui a visité Tchernobyl 22 ans après la catastrophe nucléaire qui s’est produite le 26 avril 1986.

Emmanuel Lepage est l’auteur de plusieurs bandes dessinées, dont « Oh les filles! », « Voyages aux îles de Désolation », « Les voyages d’Anna ». Il est membre de l’association « Les Dessin’acteurs », qui propose aux dessinateurs de faire des travaux « engagés ». C’est ainsi qu’il entreprend avec un autre peintre illustrateur Gildas la mission de faire un carnet de voyage en se rendant à Tchernobyl.

Au début, l’auteur décrit les préparatifs, les discussions et les hésitations qui peuvent préfigurer un tel voyage. Finalement, et malgré des douleurs dans les bras qui auraient dû l’empêcher de dessiner, il se rend au printemps dans le village de Volodarka qui compte 300 habitants et qui se trouve à 20 km de la zone interdite et à 40 km de la centrale.

Les journées des dessinateurs sur place sont chargées car jalonnées par des visites, de multiples dessins et croquis ainsi que par des soirées en compagnie des habitants.
Ils se rendent également parfois dans la zone interdite, où Emmanuel fait des dessins des lieux abandonnés, de la centrale, de Prypiat.

Un jour depuis une route, il dessine le paysage, et décrit : «Les couleurs éclatent, incandescentes. Tout autour de moi, respire le calme. Ces lieux invitent à la volupté…Pourtant je suis à Tchernobyl ! »
En effet, difficile pour le dessinateur de montrer la radioactivité face au paysage naturel : « Ce que j’ai face à moi, ce que je dessine n’est pas la vérité ! Je ne vois pas le désastre, mais une explosion de couleurs resplendissantes. Seul le compteur me dit « c’est contaminé, ne reste pas là ».
extrait du livre Un printemps à Tchernobyl d'Emmanuel Lepage

Nous suivons aussi les rencontres que font les dessinateurs dans le village et la vie quotidienne des habitants. La simplicité des Ukrainiens, la peur de l’interdit, l’enfance, tout cela l’intéresse.
Ce que l‘on découvre dans ses dessins finalement, ce n’est pas l’histoire de Tchernobyl, la description du réacteur, ou bien les mutations humaines, c’est la vie de ces gens, leur quotidien, leur famille, leur histoire…
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Avant d’arriver à Tchernobyl, Emmanuel cherchait à mettre un visage sur ces lieux. Est-ce qu’il a réussi à le faire ? Je vous invite à lire ou à feuilleter cette bande dessinée pour que vous puissiez juger par vous-même !