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Jihad d’Igor Baranko

20 Août 2014
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Igor Baranko (Ігор Баранько), dessinateur ukrainien et auteur des bandes dessinées Maxym Osa, Les princesses égyptiennes, La danse du temps, nous convie cette fois à une étrange aventure mêlant science-fiction, ésotérisme avec son œuvre Jihad.

C’est en cherchant le second tome de Maxym Osa en français à la Fnac que j’ai découvert Jihad sur les conseils d’un vendeur qui ventait les mérites de cette bande dessinée, laquelle selon lui est une histoire psychédélique extraordinaire, avant d’ajouter que malheureusement les ventes ne reflètent pas les talents du dessinateur.

Après lecture, la bande dessinée se déroule en 2040 et aborde divers points de vue de personnages, emmenés à s’entrecroiser tout au long de l’histoire.
Nous avons ainsi :
– un dictateur russe Ivan Apelsinov qui aspire à la puissance éternelle et à la création d’un vaste empire (on se doute fort des inspirations de l’auteur), en se réincarnant en un nouveau Gengis Khan. Il est assisté dans sa quête par des agents secrets dépêchés en Ukraine.
– le dernier survivant tchétchène, à la recherche de l’Itchkérie (Tchétchénie) céleste, doté de pouvoirs mystérieux,
– une femme en méditation quasi divine, telle un nouveau Bouddha,
– une sorcière ukrainienne effrayante.

A ces personnages hauts en couleurs, il convient également d’ajouter Abraham Lincoln, Albert Einstein, Lénine et bien d’autres encore.


Dans cette bande dessinée, l’auteur aborde de nombreuses problématiques d’ordre politique, ethnique, religieux ainsi que des références (Tchernobyl, extraterrestres, francs-maçons) qui peuvent dérouter le lecteur (ce fut du moins mon cas) et complexifient le suivi du scénario global.
Néanmoins, d’aucuns ne manqueront d’apprécier un style qui n’est pas sans rappeler les œuvres de Jodorowsky, Andreas ou Druillet, tant par les thématiques abordées que par le style graphique complexe et violent… et qui fleurissaient pendant les années 80.

Bonne découverte !